description de l'accidentalité départementale

La décision du Premier ministre d'abaisser à 80 km/h la vitesse maximale hors agglomération sur les voies ne séparant pas les sens de circulation est devenue effective le 1er juillet 2018.

Pour soutenir cette décision, la Ligue contre la violence routiere avait demandé à un groupe de travail d'identifier au niveau départemental les voies sur lesquelles le nombre de tués a été le plus élevé au cours des dix dernières années. Le résultat de cette étude associant à la mortalité la longueur des voies concernées, la densité de tués (nombre de tués au km de voie et non au km parcourus) et la relation entre une proportion de longueur de voies et la proportion de tués, a connu une diffusion exceptionnelle, notamment grace au Journal du Dimanche qui prend une place importante dans le journalisme fondé sur les faits et avait publié dès le 18 mars 2018 un article auquel j'ai collaboré, établissant la mortalité au niveau départemental, notamment en fonction de la densité de la population.

La phase finale de cette accumulation de preuves validant le 80 km/h est le dénombrement sur 10 années de la mortalité au niveau des voies où sont observés le plus grand nombre d'accidents mortels.

1 Ain    2 Aisne    3 Allier    4 Alpes de Haute Provece    5 Hautes Alpes    6 Alpes Maritimes    7 Ardèche          8 Ardennes          9 Ariège        10 Aube         11 Aude         12 Aveyron        13 Bouches du Rhône    14 Calvados    15 Cantal    16 Charente    17 Charente Maritime          18 Cher    19 Corrrèze      20a Corse du Sud    20b Haute Corse    21 Côte d'Or
22 Côtes d'Armor    23 Creuse    24 Dordogne    25 Doubs    26 Drôme    27 Eure  28 Eure et Loir     29 Finistère    30 Gard    31 Haute Garonne    32 Gers    33 Gironde
34 Hérault    35 Ille et Vilaine    36 Indre    37 indre et Loire    38 Isère    39 Jura
40 Landes    41 Loir et Cher  42 Loire    43 Haute Loire    44 Loire Atlantique    45 Loiret
46 Lot    47 Lot et Garonne    48 Lozère    49 Maine et Loire    50 Manche    51 Marne
52 Haute Marne    53 Mayenne    54 Meurthe et Moselle    55 Meuse    56 Morbihan
57 Moselle    58 Nièvre    59 Nord    60 Oise    61 Orne    62 Pas de Calais
63 Puy de Dôme    64 Pyrénées Atlantiques    65 Hautes Pyrénées    66 Pyrénées Orientales
67 Bas Rhin    68 Haut Rhin    69 Rhône    70 Haute Saône    71 Saône et Loire
72 Sarthe    73 Savoie    74 Haute Savoie    76 Seine Maritime    77 Seine et Marne
78 Yvelines    79 Deux Sèvres    80 Somme    81 Tarn    82 Tarn et Garonne    83 Var
84 Vaucluse    85 Vendée    86 Vienne    87 Haute Vienne    88 Vosges    89 Yonne
90 Territoire de Belfort    91 Essonne    95 Val d'Oise

Parallèlement, l'ONISR a produit le même type d'analyse au niveau départemental, sans distinguer le nombre de tués au niveau de chaque voie. Les résultats sont très proches, l'intérêt du traitement voie par voie était double :

Nous avons montré que 50% des tués le sont sur un nombre réduit de voies qui sont les "meilleures" du département. Leur caractère structurant et leur trafic important a justifié des investissements importants. Elles sont larges, leur revêtement est de bonne qualité, mais ces caractéristiques ne leurs donnent pas la sécurité d'une autoroute. La mortalité sur ces voies n'échappe pas aux fondamentaux de l'accidentalité. Elle est proportionnelle au trafic et à la vitesse de circulation. Ces facteurs agissant sur toutes les formes de voies, la réduction à 80 km/h devait porter sur la totalité du réseau ne séparant pas les sens de circulation et sur lequel se produisent la majorité des accidents mortels.