Pf3evolmortaliteARO.html
Evolution de la mortalité sur les autoroutes françaises « depuis cinq ans » (donc pendant la période correspondant à la nouvelle politique de sécurité routière mise en place en France).
Airy Routier indique dans la vidéo mise sur le site du Nouvel Observateur
du 23 mars 2007 que : « la vitesse sur autoroute moyenne baisse depuis cinq
ans, le nombre de morts augmente sur autoroute, ça c’est des statistiques
qu’il faut découvrir dans les documents de la sécurité routière parce que ça
va à l’encontre de cette espèce de propagande et donc qu’est ce qu’on fait
quand on a une preuve comme cela, on disqualifie les gens qui veulent
discuter les faits comme cela, donc moi on a cherché à me disqualifier, mais
il reste que il faut discuter ces choses là, parce que c’est un système
beaucoup plus compliqué, plus complexe ».
Ce passage est extrait de la vidéo dont la retranscription écrite est
accessible dans le document :
AvideoNO27mars2007.html
Nous analysons par ailleurs une interprétation fautive de la variation de la
mortalité sur autoroute pendant une année (2005) et sur un des deux réseaux
autoroutiers, sans tenir compte des éléments contextuels disponibles :
Pe1evolmortaliteARO2005.doc
Le graphique ci-dessous exploite les données de l’ONISR. Les tables
correspondantes sont produites dans le document :
Donisrtuesautoroutes.pdf
Nous pouvons donc observer que la mortalité sur les autoroutes était proche de 500 tués par an de 2000 à 2002, elle s’est abaissée aux environs de 320 en 2004 et 2005 puis au dessous de 300 en 2006. Sur la période 2002/2007, la réduction de la mortalité sur l’ensemble des deux réseaux autoroutiers a été de 48,2%, avec une très faible différence entre les autoroutes de liaison et de dégagement (47,6% et 49,4%). Si l’on prend la période 2001/2006, la réduction a été de 40%.
L’affirmation par Airy Routier que « depuis cinq ans le nombre de morts augmente sur autoroute » alors qu’à l’époque la réduction du nombre de tués était au minimum de 40% met bien en évidence l’absence complète de respect de ses collègues du Nouvel Observateur et de ceux qui ont visionné cette séquence. Le rédacteur en chef de la rubrique enquête du journal, produit à la chaîne des affirmations sans preuve pour déstabiliser ses interlocuteurs.