chicanes de type 1

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Placer un terre plein central au milieu d'une voie peut produire une chicane au dessin particulièrement lisible. Il faut disposer d'une largeur relativement importante de part et d'autre de la voie à aménager. 

exemple C5 : (lien vers deux photos)

D 386 à Marly le Roi entre l’abreuvoir du parc du château et la nationale 186 descendant vers Port Marly.

Exemple de chicane de type 1 (terre plein central) bien adaptée à ses objectifs par son dessin, la qualité des détails de sa réalisation pratique et sa signalisation.

Le CD est divisé en deux voies de 6 mètres séparées par un terre plein qui s’élargit de trois mètres de chaque côté au niveau de la chicane. Ce déplacement se fait sur une longueur de 13 mètres. Ces caractéristiques provoquent un déport transversal d’un véhicule léger de largeur moyenne (1,6 mètre) d’environ 2 mètres. Le rayon de courbure maximal de la trajectoire de ce véhicule est d’environ 42 mètres.

Les particularités d’une telle chicane :

- Efficacité : elle est indiscutable, les véhicules légers passent cet obstacle artificiel à une vitesse située entre 30 et 50 km/h. La voie ainsi équipée a une longueur de 600 mètres entre le giratoire de l’abreuvoir de Marly et les feux du carrefour avec la N186. Deux chicanes pratiquement identiques ont été installées.

- Visibilité : elle est bonne, assurée par plusieurs panneaux implantés sur le terre plein central, l’un étant très proche de la bordure de trottoir qui limite ce terre plein pour assurer une bonne visibilité de nuit,

- Agressivité des limites de la chaussée : elle peut apparaître relativement importante au niveau de la partie moyenne de la chicane qui est bordée par des pavés de 14 centimètres de hauteur par rapport à la chaussée, mais en pratique le danger d’une chicane n’est pas à ce niveau, il se situe dans la partie qui assure le déport transversal du véhicule. Une zone de transition a été réalisée entre cette partie haute de la chicane et le séparateur médian qui la précède. Ce dernier a une hauteur limitée à 4 centimètres par rapport à la chaussée (voir dossier photographique) et il s’élargit progressivement jusqu'à rejoindre la bordure haute de la chicane à un endroit où les véhicules ont achevé leur déport transversal. La limite droite de la chaussée avant d’aborder la chicane est constituée par une bordure oblique peu agressive en cas de contact avec un pneumatique.

exemple C2 (lien vers trois photos)

D 928 à Favrieux (Yvelines)

Chicane de type 1 (terre plein central), destinée à ralentir les véhicules empruntant une route départementale, immédiatement avant l’entrée dans une agglomération. Le dessin asymétrique, le déport transversal des véhicules est assuré uniquement dans le sens de l’entrée dans l’agglomération. Comme dans l’exemple n°1 le bord du trottoir du terre plein médian est situé sur la ligne qui unit le trottoir de droite à l’entrée de la chicane et ce même trottoir à sa sortie. La chaussée ayant trois mètres de large il s’agit donc d’un déplacement de trois mètres vers la droite de cette chaussée qui reprend ensuite sa trajectoire initiale. Le rayon de courbure de 157 mètres correspondant à la trajectoire d’un véhicule léger devant se déplacer transversalement de 2 mètres sur une longueur de 25 mètres, il est donc relativement peu contraignant pour un habitué. La bordure de trottoir haute matérialisant les limites de la chaussée est relativement agressive ( et donc dissuasive, il ne faut jamais dissocier ces deux éléments) en entrée de chicane mais surtout en sortie (bordure sombre peu visible de nuit).

exemple C8 (lien vers deux photos)

Route de Saint Germain à Saint Nom la Bretèche.

Chicane de type 1 (terre plein central). Dans cette exemple, le dispositif n’est qu’une ébauche de chicane se situant à la limite du simple îlot séparateur médian comme on en trouve dans toutes les agglomérations pour faciliter la traversée en deux temps des piétons qui trouvent un abri sur la partie médiane protégée. La bordure de trottoir de droite se déplaçant vers la droite au niveau de l’îlot médian, il y a bien une intention de déplacer transversalement les véhicules pour les ralentir au niveau de l’obstacle. La vitesse est également dissuadée par le volume de la structure en maçonnerie qui constitue l’obstacle médian.  Les photos prises dans l’axe de cette voie montrent qu’un véhicule léger dispose des deux mètres de largeur sur une trajectoire rectiligne, ce qui lui permet de passer l’obstacle sans modifier sa trajectoire. Un tel aménagement réduit donc peu ou pas la vitesse des véhicules légers, il est plus efficace pour réduire la vitesse des poids lourds et des bus. Le volume et la résistance d’un tel bloc de maçonnerie posent un problème en cas de perte de contrôle. Deux obstacles de ce type ont été implantés sur cette avenue. L’un d’entre eux a été partiellement détruit par un 4x4 lors d’une perte de contrôle du conducteur qui était sous l’influence d’une alcoolémie élevée. Il faut intégrer cette notion de risque induit par un tel obstacle qui peut apparaître insuffisamment dissuasif de la vitesse et potentiellement dangereux en cas de perte de contrôle. Des exemples de ce type sont très nombreux en agglomération, là où la faible largeur disponible rend plus difficile la réalisation de chicanes efficaces.

exemple C15 (lien vers deux photos)

Bolbec (Seine Maritime)

Intéressante chicane asymétrique en agglomération, c'est la voie de droite qui est l'objet d'un traitement particulier pour ralentir la vitesse. Il y a un arbre dans l'axe, avec une protection partielle par un buisson.

exemple C16 (lien vers deux photos)

Beuzeville (Seine Maritime)

Chicane d'entrée d'agglomération avec une extrémité bien traitée pour éviter toute agressivité. L'arbre est discutable car il est peu éloigné du début de la chicane et il va grossir !

exemple C 17 (lien vers deux photos)

Motteville (Seine Maritime)

Chicane d'entrée d'agglomération avec un traitement intéressant de la bordure droite en palissade pour créer un effet de paroi et donner clairement la notion de rétrécissement de la chaussée et de déplacement de son bord droit.

exemple C 18 (lien vers deux photos)

Greffiers (Yvelines)

Chicane d'entrée d'agglomération avec une zone franchissable dont le dessin est intéressant, permettant de réduire le rayon de courbure en sortie pour les voitures légères tout en assurant un passage facile pour les poids lourds sur la zone franchissable en petits pavés. Malheureusement la partie qui a ce pavage particulier est de niveau avec la chaussée lisse destiné au passage des voitures légères et il est donc facile pour ces dernières de passer rapidement avec les roues gauche sur la partie pavée. Pour être efficace la dénivelée doit être de 4 ou 5 cm entre la partie lisse et la partie franchissable et cette dernière doit être limitée par une bordure arrondie pour éviter d'être agressive pour les flancs des pneumatiques quand un usager la touche.