risque lié au type de véhicule

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Parmi les affirmations fondatrices de la religion à laquelle adhère Airy Routier, l’absence de lien entre vitesse maximale d’un véhicule (très liée statistiquement à la masse) et le risque d’accident est un thème récurrent, articulé avec l’affirmation que « pour faire simple, aujourd’hui la vitesse n’est plus un problème, c’est le manque de vigilance qui est un problème. Les italiens et les autrichiens augmentent la vitesse sur leurs autoroutes, ce n’est pas pour avoir plus de morts, c’est pour avoir moins de morts » (AvideoNO27mars2007.html)

Un communiqué de l’association APIVIR est commenté dans les termes suivants :
« On trouve tout dans ce communiqué : la comparaison avec le problème de l’amiante pour menacer les hommes politiques d’actions ultérieures engageant leur responsabilité ; la référence aux « statistiques des assureurs », aux « publications des chercheurs » jamais référencés qui évoquent un risque particulier des voitures puissantes, sans que celui-ci soit étayé ». (FSP p.161)
L’APIVIR (association pour l’interdiction des véhicules inutilement rapide) a été créée pour porter devant le Conseil d’Etat le problème posé par la délivrance de certificats d’immatriculation  à des véhicules dont la vitesse maximale dépasse très largement la vitesse de 130 km/h qui est la vitesse la plus élevée autorisée sur les routes en France. Cette délivrance est en contradiction avec L 311-1 du code de la route qui dispose que:
« Les véhicules doivent être construits, commercialisés, exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant, réparés de façon à assurer la sécurité de tous les usagers de la route. »
Le Conseil d’Etat a conclu que la directive européenne concernant le rapprochement des législations des Etats membres relatives à la réception des véhicules à moteur ne permettait pas de demander l’annulation de la décision du ministre de l’équipement qui avait rejeté la demande de l’APIVIR.

L’ensemble de cette procédure est accessible sur le site de l’association, avec le communiqué cité par Airy Routier à la page 160 de son livre. Il lui était donc facile d’accéder aux documents des assureurs et aux citations de références scientifiques concernant le risque lié au véhicule.

Une partie de ce recours est reproduite dans le document DapivirRecoursCE3.pdf il contient un résumé des documents des assureurs et des références d’études scientifiques concernant les liens entre les caractéristiques des véhicules et le risque accidentel.
Il convient de rappeler qu’un des premiers usages du lien entre groupe des assureurs et accidentalité a été d’en faire une justification de la limitation de vitesse à la construction des voitures légères dans le Livre blanc de la sécurité routière publié par la documentation française en 1990. Nous reproduisons :
-       la page contenant le graphique des risques relatifs de dommages corporels chez des tiers en fonction des groupes de véhicules,
-       la page documentant le nombre d’accidents corporels pour 1000 véhicules en fonction de la vitesse de pointe. dlivreblansrisquevehicule.pdf
Le risque croissant d’accident en fonction de la vitesse maximale du véhicule est exprimé par la formule utilisée par les assureurs pour fixer le groupe de tarification lors de l’apparition d’un nouveau modèle ou d’une nouvelle version sur le marché (le groupe dans lequel le véhicule est classé est ensuite modifié en plus ou en moins si les dommages provoqués sont plus élevés ou moins élevés, mais ce changement de groupe est rare). Cette formule a été établie en exploitant les données mises en commun par les assureurs. Elle  se compose de deux grandes parties, la première déterminée par des caractéristiques simples, le poids, la puissance, la vitesse maximale, la seconde est une note de conception technique variant avec les dispositifs de protection et les coûts de réparation, qui a une importance relativement faible dans le résultat final. La constante initiale égale à 20 n’a pas d’autre but que d’augmenter à l’identique pour tous les modèles la valeur finale du groupe, ce qui évite la confusion avec l’ancienne méthode de fixation du groupe qui produisait des valeurs variant entre 4 et 20. (le graphique du livre blanc de 1989 utilise les anciennes valeurs de groupe).
Le groupe est égal à :
·    20 +
·    (27,88 x (puissance en chevaux DIN / (masse à vide en kilogrammes + 200)) +
·    (1/13 x (vitesse maximale en km/h – 130)) +
·    (0,00283 x PTAC)
·    la valeur produite par cette première partie de la formule est ensuite multipliée par ( 1 + note de conception)

Commentaires
Cette fois encore nous sommes contraints à développer des faits simples, documentés, largement accessibles, connus depuis des décennies notamment le livre blanc de 1989 publié à la Documentation française et régulièrement mis à jour (formule des assureurs).
Les formules utilisées par Airy Routier, sans que ses propos soient étayés par des références crédibles, témoignent d’une forme d’impudence tranquille, la méthode ne vise pas à être sérieux et à accepter les contraintes de la connaissance scientifique, il s'agit uniquement de produire du déni.