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Remarque : ces graphiques ont été réalisées après les élections présidentielles de 1988 et 1995. Ils existent actualisés sur d'autres parties du site et sont conservés ici pour permettre la compréhension rétrospective de la lenteur de l'acceptation de l'effet de l'anticipation de l'amnistie sur la dégradation de l'accidentalité.
Les représentations graphiques les plus adaptées à la présentation des données sont :
- l'évolution de la mortalité annuelle exprimée en "valeurs glissantes" mensuelles (mortalité des douze derniers mois) pendant la période encadrant l'amnistie,
- la comparaison de la mortalité d'un mois avec celle du mois équivalent de l'année précédente.
Ces deux modes de représentation permettent de remarquer les changements de sens de la tendance. Il est également utile de se reporter à la représentation de la mortalité annuelle en valeurs mensuelles glissantes sur l'ensemble des trente dernières années.
Ces trois courbes permettent de constater l'évolution favorable sur le long terme de la mortalité routière, la courbe de 1980-1982 est entre 12 000 et 13 000 morts annuelles, celle de 1987-1989 entre 10 000 et 11 000 (les derniers mois de 1987 avaient permis de descendre au dessous de 10 000 tués et nous sommes repassés au dessus de cette valeur au cours de la période d'anticipation possible de l'amnistie), la courbe de la période 1994-1996 se situe entre 8000 et 9000 tués. Cette évolution générale est importante à prendre en considération. Une remontée de la mortalité routière doit s'estimer comme la perte de vies qui auraient épargnées par la poursuite de la tendance longue, à laquelle s'ajoute l'accroissement observé.
Ce graphique exprime la variation du nombre de tués pendant les 24 mois correspondant à l'année qui précède l'élection et l'année de l'élection. Les nombres sur l'axe des abscisses représentent les mois et les valeurs en ordonnées les décès en plus ou en moins par rapport aux mois correspondant de l'année précédente. On voit bien que la fin de l'année 1987 a été marquée par le ralentissement de la décroissance de la mortalité observée au cours des 9 mois précédents, le passage vers un excédent de mortalité se faisant en janvier. Pour 1994, l'excédent de mortalité avait été observée dès le mois d'octobre, les mois du début de l'année montrant des tendances plus irrégulières (mais les facteurs climatologiques de janvier et février avaient été favorables à la sécurité routière, et certains candidats avaient pris position contre l'amnistie des fautes de conduite).)