signalisation

La signalisation est un intermédiaire indispensable entre l'usager et l'infrastructure. Elle définit les règles à respecter dans la zone où l'usager pénètre, ou fournit des renseignements utiles sur des risques particuliers justifiant une attention ponctuelle. Les panneaux utilisés pour transmettre ces informations sont le plus souvent définis au niveau de l'Union Européenne, des particularités nationales persistent mais elles ne provoquent par de risque de confusion notable du fait de leur "lisibilité".

Il est important que la signalisation réponde à un certain nombre d'exigences :

Pour répondre au mieux à ces exigences, il est indispensable de procéder à une expertise complète de la signalisation au niveau des différentes voies (nationales, départementales, communales). Elle doit permettre d'assurer le respect des normes réglant l'usage des différents panneaux. Au préalable, il est nécessaire de préciser par voie réglementaire un certain nombre de règles actuellement absentes ou imprécises, pour faciliter le développement d'automatismes chez les usagers au niveau national. (voir le site du ministère de l'équipement

http://www.securite-routiere.gouv.fr

Pour résumer mes motivations regardez ces quatre panneaux

giratoire noisy giratoire st nom giratoire bailly giratoire st nom

1/ le panneau de gauche (AB25) indique un giratoire avec priorité à l'anneau il comporte un panonceau "vous n'avez par la priorité". A ce carrefour en agglomération, il était suivi du panneau triangulaire pointe en bas AB3a (3ème image en partant de la gauche) accompagné de son panonceau "cédez le passage".

2/ le second panneau est un AB25 identique au précédent mais il n'y a pas le panonceau "vous n'avez pas la priorité". Comme dans l'exemple précédent, il y a un panneau triangulaire AB3a avec son panonceau à l'entrée du carrefour.

3/ le panneau le plus à droite  est un AB25 sans panonceau, comme le précédent, mais il n'y a pas de panneau AB3a car nous sommes en agglomération et le AB3a est alors facultatif. Sur un tel mini-giratoire, les usagers entrants ont une difficulté majeure à intégrer le fait qu'ils doivent respecter la priorité des usagers venant sur leur gauche (ces derniers sont engagés sur l'anneau), mais qu'ils deviennent prioritaires trois mètres plus loin sur ceux qui viennent sur leur droite. Certains usagers réagissent au texte et beaucoup moins aux symboles quand ils ont pris l'habitude d'être attentifs au texte des panonceaux. Passer de deux textes écrits sur des panonceaux auxquels s'ajoute le panneau triangulaire pointe en bas à zéro texte et zéro panneau triangulaire pour le même type de carrefour a été longtemps une absurdité parfaitement réglementaire. L'uniformisation de la signalisation dans l'Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière a été réalisée par la suppression du panonceau "vous n'avez pas la priorité". Par contre le caractère facultatif du panneau AB3a en agglomération n'a pas été modifié, ce qui à mes yeux est regrettable car c'est en agglomération que les panneaux de présignalisation peuvent être masqués par un véhicule en stationnement et que les marquages au sol sont souvent effacés par l'importance de la circulation.

Situations illustrées

Un autre exemple de la faible qualité de la signalisation est fourni par les indications concernant les vitesses maximales autorisées. La fixation d'un seuil de tolérance bas pour les contrôles de vitesse automatisés (5 km/h jusqu'à 100 km/h et 5% au delà de 100) impose de supprimer des limitations de vitesse anormalement basses, uniquement destinées à provoquer une adaptation de la vitesse réelle en tenant compte des anciennes "marges" de tolérance qui atteignaient 20 à 40 km/h. De nombreux responsables municipaux avaient choisi de limiter la vitesse à 45 km/h dans les agglomérations dont ils avaient la charge quand la vitesse maximale était de 60 km/h, dans le but d'éviter des circulations à 70 ou 80 km/h. Il faut adopter des pratiques uniformes laissant subsister seulement deux seuils de vitesse en agglomération 30 km/h et 50 km/h. Pour suivre la même logique de simplicité et d'acceptabilité qui conditionnent l'efficacité, les autres seuils autorisés seraient 70, 90, 110 et 130 km/h, toute autre limitation de vitesse serait interdite, sauf dérogation particulière faisant l'objet d'une autorisation spécifique de l'autorité préfectorale (par exemple pour maintenir le périphérique parisien à 80 km/h)..