évaluation

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Les procédures d'évaluation permettent d'apprécier la différence entre ce que l'on a voulu faire et la réalité de l'action accomplie. Les activités humaines ont habituellement des objectifs et dans le cadre des actions publiques il est utile de savoir si les moyens mis en oeuvre sont adaptés et si les effets obtenus correspondent aux attentes. L'évaluation elle même à ses exigences et ses limites, il ne suffit pas de prétendre faire une évaluation pour avoir une réponse de qualité aux questions posées.

Une démarche d'évaluation doit être planifiée, ne serait-ce que pour connaître les moyens en personnel et en matériel à mettre en oeuvre et donc le coût à prévoir. Elle doit identifier les objectifs généraux et les objectifs intermédiaires de l'action que l'on évalue. Les partenaires de l'évaluation doivent définir les indicateurs qui permettront de constater si les objectifs ont été atteints. Ces indicateurs sont de nature très différentes, parfois simples, tels que les indicateurs de bilans ( nombre de tués, de blessés, de kilomètres parcourus), souvent complexes, combinant plusieurs variables pour tenter de mieux comprendre les relations qui les unissent. Dans certains cas il est nécessaire de procéder à des recensements exhaustifs des données utilisées, mais des enquêtes sur des échantillons peuvent être suffisantes pour avoir une réponse fiable aux questions posées. La qualité des données est elle même un objet d'évaluation qui doit être conduite avec une attention particulière, trop d'évaluations comportent des données dont la qualité n'a pas été elle même l'objet de contrôles. Dans ce domaine, comme dans toute recherche reposant sur des observations de terrain, la réalisation de pré-études et l'analyse des procédures déjà développées par d'autres acteurs qui avaient les mêmes objectifs conditionnent le succès. Il ne faut pas tenter en permanence de créer de nouvelles méthodes, mais rechercher les bons indicateurs qui documenteront au niveau géographique approprié les facteurs de succès ou d'échec de la politique de sécurité routière.

Le Comité interministériel de sécurité routière du 2 avril 1999 ayant défini la nécessité d'une évaluation au niveau local, j'ai tenté de définir ce que pourrait être cette politique d'évaluation en retenant les variables dont on connaît l'importance dans le domaine de la sécurité routière (notamment le port de la ceinture de sécurité, le respect des limites légales de l'alcoolisation, le respect des limites de vitesse, l'effectivité du système de contrôle et de sanctions).