Pa2RemyHeitzV1.html
Airy Routier indique que les auteurs comme les victimes se trouvent
parmi les populations issues de l’immigration et il cite comme source le
délégué interministériel à la sécurité routière Rémy Heitz. Monsieur Rémy
Heitz a accepté d’apporter son témoignage sur cette attribution.
La France sans permis page 10 :
« Personne ne nous dit parce que ce serait politiquement incorrect, que
l’auteur comme la victime type d’infractions routières graves n’est pas ce
cadre supérieur méprisant des autres que l’on montre du doigt comme un
épouvantail social, mais se trouve parmi les populations issues de
l’immigration et plus généralement, dans les catégories sociales les plus
pauvres »
La France sans permis page 120/121
« Patron, Mercedes, alcool, cannabis : ces individus repoussoir sont avant
tout, pour les médias, des symboles qui fédèrent l’opinion contre eux
et ce qu’ils représentent. Alors que dans la réalité, comme le reconnaît
Rémy Heitz, les infractions et les accidents de la route les plus graves
sont surtout le fait de jeunes hommes issus de l’immigration, mais chacun se
garde de le dire publiquement ».
Commentaires :
Il était particulièrement important d’entendre Rémy Heitz,
à qui Airy Routier fait reconnaître cette affirmation concernant les
infractions et les accidents.
Les statistiques ethniques sont interdites en France. Le Bulletin d’analyse
des accidents corporels utilisé par la police et la gendarmerie pour
documenter l’ensemble des accidents corporels survenus en France ne contient
pas de renseignement sur l’origine des personnes concernées (immigrées ou
issues de l’immigration).
Les notions de ce type ne sont pas utilisables directement. Il faudrait
notamment les croiser avec les caractéristiques des véhicules. Les personnes
bénéficiant de revenus importants peuvent posséder des véhicules plus
récents dont le caractère plus protecteur est bien identifié par les
accidentologistes (structures de carrosserie plus protectrices, meilleurs
dispositifs de sécurité secondaire, dispositifs électroniques de contrôle de
trajectoire prévenant les sorties de route). Là où une personne bien
protégée peut éviter l’accident ou ne pas être blessée, une autre n’aura pas
cet avantage. Il convient d’utiliser des méthodes d’analyse
multifactorielles pour comprendre la nature des facteurs de risque qui
interviennent alors. Nous ne disposons pas de telles études en France à ma
connaissance.
Les liens entre catégories socio-professionnelles et accidentalité ont été
documentés par les assureurs, sans analyse approfondie des liens avec les
types de véhicules utilisés (groupes des assureurs).
Le fait que des quartiers d’une ville peuvent être le siège de formes de
délinquances particulières liées aux faibles revenus, à l’importance du
chômage et à des relations conflictuelles avec les forces de l’ordre
induites par cette délinquance est une notion identifiée. (rodéos avec des
voitures volées, conduite sans permis, usage de minimotos interdites sur les
voies ouvertes à la circulation etc.). Elle ne permet pas des conclusions
globales sur l’accidentalité et l’infractionnalité en France en fonction de
la notion d’immigration.
Parmi les nombreux commentaires concernant les positions de Rémy Heitz
analysées dans le livre d’Airy Routier, il ne faut pas oublier le rituel
qualificatif désobligeant et inexact qui semble devoir accompagner dans le
livre chaque personne qui a participé au développement du système de radars
automatiques ou au permis à points :
« Mais un fanatique de la sécurité comme Rémy Heitz … » (FSP p.139). Nous
retrouvons là l’amalgame systématique entre le dogmatisme sectaire et
l’accomplissement de son travail que ce soit celui du chercheur ou du
responsable administratif ou associatif.
Les citations du nom de Rémy Heitz dans la France sans permis sont
reproduites dans le document :
DRemyHeitzcitationsetavis.pdf
Monsieur Rémy Heitz a confirmé lors de son témoignage ne pas avoir tenu les propos ci-dessus, rapportés par Airy Routier.